Comment diagnostiquer la ménopause ? RPC Les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi - 06/05/21
How to diagnose menopause? Postmenopausal women management: CNGOF and GEMVi clinical practice guidelines
Résumé |
Le diagnostic de ménopause est parfois difficile. L’objectif de ce chapitre est de décrire la démarche diagnostique de ménopause en situation physiologique, puis dans différentes situations cliniques : femmes sous contraception hormonale (per os, implant ou intra-utérine), femmes avec antécédent d’hystérectomie, femmes ayant été traitées pour cancer. Une revue de la littérature a été réalisée via Pubmed, Medline et Cochrane Library. Les recommandations des sociétés savantes internationales ont également été prises en compte : International Menopause society (IMS) www.imsociety.org/, European Menopause and Andropause Society (EMAS) www.emas-online.org/. En situation classique, le diagnostic de ménopause est un diagnostic clinique, réalisé de façon rétrospective, basé sur une période d’aménorrhée consécutive de 12 mois dans une tranche d’âge compatible (après 45 ans). Aucun examen complémentaire n’est indiqué pour réaliser un diagnostic de ménopause en situation classique. Sous contraception œstroprogestative, microprogestative, par implant, ou par SIU au LNG, les dosages hormonaux ou l’échographie pelvienne ne sont pas conseillés pour faire un diagnostic de ménopause (grade C), ni pour décider de l’arrêt de la contraception (grade C). La stratégie proposée est l’interruption de la contraception orale, le retrait de l’implant ou du SIU au LNG, et le suivi clinique (survenue de l’aménorrhée) (avis d’expert). Chez les femmes ayant un antécédent d’hystérectomie, en l’absence de symptomatologie clinique évaluable (aménorrhée), un dosage répété de FSH≥40 associé à un estradiol bas (<20pg/mL), au moins 3 mois après l’intervention pourrait être une orientation de diagnostic en faveur d’un statut ménopausé. Après cancer, chez les femmes ayant reçu un traitement gonadotoxique, les critères cliniques classiques de 12 mois d’aménorrhée ne peuvent pas être utilisés pour faire un diagnostic de ménopause avec certitude (avis d’expert). Aucun examen complémentaire ne peut être recommandé pour conclure à un diagnostic de ménopause définitive (avis d’expert). Dans le cadre du cancer du sein, le statut hormonal à prendre en compte pour le choix de l’hormonothérapie initiale est celui constaté avant de démarrer tout traitement. Si au diagnostic de cancer du sein le statut ménopausique n’est pas connu du fait d’une contraception hormonale, il est préférable de considérer par défaut la patiente comme non ménopausée pour le choix de l’hormonothérapie du cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The diagnosis of menopause is sometimes difficult. The objective of this chapter is to describe the process of diagnosing menopause in a physiological situation, then in different clinical situations: women using hormonal contraception (per os, implant or intrauterine device), women with a history of hysterectomy, women previously treated for cancer. A review of the literature was carried out via Pubmed, Medline and Cochrane Library. The recommendations of international societies were also taken into account: International Menopause Society (IMS) www.imsociety.org/, European Menopause and Andropause Society (EMAS) www.emas-online.org/. In a classic situation, the diagnosis of menopause is a clinical diagnosis, made retrospectively, based on a 12-month period of consecutive amenorrhoea in a compatible age group (after 45 years of age). No hormonal dosage or imaging is indicated to make a diagnosis of menopause in a classic situation. In women using oestroprogestogen or progestative-only-pill contraception, implant, or Levonorgestrel-intrauterine device (LNG IUD), hormonal assays or pelvic ultrasound are neither recommended to make a diagnosis of menopause (grade C), nor to decide to stop contraception (grade C). The proposed strategy is the discontinuation of oral contraception, removal of the implant or LNG-IUD, and clinical follow-up (occurrence of amenorrhea) (expert opinion). In women with a history of hysterectomy, in the absence of evaluable clinical symptoms (amenorrhea), a repeat FSH≥40 combined with low estradiol (<20pg/ml) at least 3 months after the procedure could be a diagnostic orientation towards menopausal status. After cancer, in women who have received gonadotoxic treatment, the classic clinical criteria of 12 months of amenorrhea cannot be used to make a diagnosis of menopause with certainty (expert opinion). No further examination can be recommended to make a definite diagnosis of menopause (expert opinion). In breast cancer, the hormonal status to be taken into account when choosing initial hormone therapy is the one found before starting any treatment. If at the time of diagnosis of breast cancer the menopausal status is not known due to hormonal contraception, it is preferable to consider the patient as non-menopausal by default for the choice of hormone therapy for the cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diagnostic, Dosages hormonaux, FSH, Estradiol, Échographie pelvienne
Keywords : Diagnosis, Hormonal blood tests, FSH, Estradiol, Pelvic ultrasound
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Vol 49 - N° 5
P. 318-328 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.